BLUX

Hydrogène mental

20061216

Le visage de la poésie

Bernée ma fragile spore de blême rêve
Écorchant l’île-innée qu’ossature un miroir de sème sans sève
(tout comme l’engrenage osseux, visions oxygéniques)

Traque équinoxe, vierge qu’entre-gisent
les ornements

clartés qui s’affolent dans les offres de misères
prodiges et cavernes dans les cerveaux calcinés des environs

Pensées reptiliennes se veulent souples et disjonctées
Dans le mauve des ruisseau circulaire à l’été

Ou dans les algues de l’océan crevé
Agissant par les pores d’une femme ou d’un souffle
Je ne sais plus son visage d’émeraude
Qu’exsude sans effort une lumière de terre gelée
Au centre
Et rien de jamais aussi clair
Que le regard et son empreinte
Le monde comme calqué au visage

C’est pourquoi l’influx doit demeurer intègre sous la soupape des
constructions du métalangage qu’obnubile une traduction concise

Une aile de mouvement de nuit inquiète et les gorges dans les visages du vent
qu’aube-monstre l’apparition l’apocalypse

Les oraisons fondront
Devant le regard que leur tient la faune verbale
Celle qui s’opère à même la respiration rythmée
Derrière les rivières de larmes
Sous le fard désaccordé des joues violées

Étanche souffle explosé en orbites

Manifestement les baves de paix
aux narines des ossements
Comme des verges de rubis immenses
Ont la poisse des nuages aux yeux

Une lune dédoublée agit dans la périphérie distraite
À l’est (voyageant par de solubles circuits)
Elle s’éructe sous le voile éventé
Un rideau s’écartèle
des bornes s’ouvrant malheureuses sur l’éclipse qui se crispe

Froissées par le froid
les distances s’érodent de corps en planètes

Axées, disposées en losange
Elles observent de leurs lunettes indécises
La poitrine englobée des quasars
Rafales des châteaux d’air de la peur
Qui rugissent en canaux solaires
La forme ruisselle et le sexe se fend

Femme spatiale tes hanches cosmographiques font respirer la vermine

Vénus entre en phase d’exploration silencieuse
Convergeant dans la mire des cupidons-cosmonautes
Hantés par des soliloques enregistrés à même le tableau de bord

Le retour semble déjà planifié
L’itinéraire s’étiole dans le vol des tilleuls organiques
Maison-mère des énergies violettes
Maëlstrom d’hommes portant la seule vignette :

« Condamné à l’apesanteur amoureuse »

La lampe à corsons de chair mauve-foie
Lèche l’azur d’un œil décrépi
Les ravins de fuyards abritent des squelettes
Et de vieilles bouteilles de whisky


(feuille ayant passé de mains en mains pendant une performance musicale de Gabriel Dionne aux tablas, dans le cadre de la CASAA au défunt bar L'Étrier, à Rimouski, au coin de Rouleau et l'Évêché)

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